Jean CHRYSOSTOME - 1999 - Un texte vigoureux sur le devoir et la responsabilité des chrétiens de soulager la souffrance de ceux qui nous entourent.
Il ne manquera jamais de pauvres dans le pays c’est pourquoi je te donne ce commandement : d’ouvrir largement ta main à ton frère indigent et pauvre (Dt 15 11). Depuis l’empire théodosien le monde a beaucoup progressé… Et cependant quelle actualité que ces propos ?Le devoir de l’aumône souffre aujourd’hui d’un certain discrédit. Le terme semble humiliant. Il évoque un système social injuste une distribution imparfaite de la richesse. Pourtant aujourd’hui les inégalités subsistent ou s’aggravent non seulement autour de nous mais à l’échelle planétaire. Saint Jean Chrysostome situe le devoir de l’aumône dans un cadre personnaliste et religieux : il n’y a pas de véritable conversion à Dieu si on ne cherche pas à réparer les injustices dans les rapports entre les hommes. Il répond aussi aux objections – celles d’hier sont les mêmes que celles d’aujourd’hui – à l’accomplissement de ce devoir. Il est plein d’imagination sur les manières de s’en acquitter. Evidemment les misères physiques et morales de l’humanité sont variées qu’il ne peut être exhaustif. Mais l’essentiel c’est la source : l’aumône surgira toujours d’un cœur miséricordieux qui apporte un peu de consolation à qui est dans le besoin ou qui contribue matériellement à une entreprise humanitaire ou apostolique.
