A l'occasion de la sortie de son livre, Humanae vitae, un rempart contre le transhumanisme, Jean-Marie Le Méné, magistrat à la Cour des comptes, et l’un des fondateurs et président de la fondation Jérôme Lejeune, s'est prêté au jeu des questions-réponses.
Pourquoi vous êtes-vous intéressé aux questions bioéthiques ?
C’est grâce à la rencontre d’un homme, le Pr Jérôme Lejeune, et plus particulièrement à la fin de sa vie. Le début des années 90 correspondait aux ébauches des premières lois de bioéthique. Jérôme Lejeune en pressentait les conséquences catastrophiques. J’ai suivi avec lui, jusqu’à sa mort le 3 avril 1994, le cours des débats parlementaires du premier projet de loi. Ensuite, pour prendre le relais, nous avons créé la fondation qui porte son nom.
Qu’entend-on par transhumanisme ?
Le transhumanisme repose sur une profonde déception de l’humain (on a été capable de faire Hiroshima) et la volonté d’aller au-delà par orgueil (nous irons coloniser Mars). Le transhumanisme ambitionne donc d’augmenter l’homme. Pour y parvenir, il compte sur la convergence des différentes sciences et techniques actuelles. Le signe du succès sera la capitulation de l’intelligence humaine devant l’intelligence artificielle.
En quoi est-ce dangereux ?
Le transhumanisme est dangereux en ce qu’il considère que la nature est une menace pour la liberté. Il cherche alors à s’en affranchir en exprimant soit un réductionnisme biologique qui conduit à traiter la vie humaine comme un matériau à gérer, soit un négationnisme du corps qui mène à l’idéologie du genre. La solution réside dans le retour à « une anthropologie de la personne entière capable d’unir la liberté et la nature » (19 mai 2023, Cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet du dicastère pour la doctrine de la foi).
Signature
Jean-Marie Lé Méné signera son livre jeudi 23 novembre de 19h à 20h30 dans l'espace librairie des éditions Le Laurier au 41, rue de Bourgogne, 75007 Paris (Métro : Varenne).
19h -19h30 : Humanae vitae, un rempart contre le transhumanisme.
19h30-20h30 : dédicace du livre "Humanae vitae, un rempart contre transhumanisme"