Faculté de Théologie - Université de Navarre - 1994 - Texte français à droite texte latin à gauche au dessous sur deux tiers de la page les commentaires doctrinaux et spirituels de la Faculté de Théologie de l'Université de Navarre à partir de Pères de l'Eglise des saints et des papes.
La tradition chrétienne attribue le second Evangile à saint Marc proche disciple de saint Pierre de saint Paul et de saint Barnabé. Nous possédons des témoignages écrits permettant de l'affirmer comme par exemple un texte de Papias évêque de Hiérapolis en Asie Mineure (vers l'an 125 environ) conservé par Eusèbe le premier grand historien de l'Eglise; ces témoignages sont unanimes: saint Justin martyr vers l'an 155; un document ancien appelé Canon de Muratori écrit vers l'an 180; à la fin du IIè siècle plusieurs passages de Saint Irénée dans son oeuvre Contre les hérétiques. Par ailleurs des arguments internes à l'Evangile corroborent les témoignages de la Tradition.Quant à Saint Marc lui-même le Nouveau Testament apporte plusieurs éclaircissements. Marc a sûrement connu le Christ directement même s'il ne fit pas partie des douze apôtres: la plupart des auteurs ecclésiastiques voient dans Mc 14 51-52 où est relaté l'épisode du jeune homme lâchant le drap et s'enfuyant lors de la capture de Jésus au jardin une sorte de signature voilée de Marc lui-même à son Evangile puisqu'il est le seul à relater ce fait. Cette donnée en elle-même ambiguë est confirmée par d'autres circonstances: Marc était le fils de Marie qui semble avoir été une veuve de condition aisée chez qui les premiers chrétiens de Jérusalem se réunissaient. Un texte ancien signale que c'était précisément la maison du Cénacle où le Seigneur a célébré la dernière Cène et institué la Sainte Eucharistie. Il est également probable que le jardin des Oliviers ait appartenu à cette même Marie ce qui rend plus vraisemblable encore la présence de Marc.En outre nous savons par les Actes des Apôtres que Marc était le cousin de saint Barnabé un des grands évangélisateurs des premiers temps même s'il ne faisait pas partie des Douze.
